L’alimentation et la nutrition sont des aspects essentiels pour une vie saine et une bonne qualité de vie. Un paradoxe frappant alors qu’en 2020, environ 2 milliards de personnes souffrent d’insécurité alimentaire, 820 millions de personnes sont sous-alimentées et les taux de surpoids continuent d’augmenter dans presque toutes les régions du monde. Les chiffres mondiaux atteignent non loin de 2 milliards d’adultes, mais aussi 40 millions d’enfants de moins de cinq ans en surpoids (UN.org, 2019).
Malheureusement, l’industrie alimentaire a des effets négatifs sur notre environnement : changement climatique, déchets, déforestation, pollution et dégradation des sols. Le dernier rapport des Nations Unies (2019) le souligne : « Des milliards d’hectares de terres ont déjà été dégradés, et 12 millions d’hectares supplémentaires de terres agricoles sont susceptibles de devenir inutilisables pour la production alimentaire chaque année ». En outre, les denrées alimentaires parcourent encore parfois des milliers de kilomètres pour atteindre leur consommateur final.
L’OCDE prévoit que d’ici 2030, le nombre d’habitants passera de 7,8 à 8,5 milliards de personnes (OCDE, 2020). Ce chiffre devrait passer à 9,7 milliards d’ici 2050 (ONU. DAES, 2019). Aujourd’hui, 10,6 % des agriculteurs ont moins de 40 ans. La poursuite de cette baisse va être critique. Le secteur agricole est un gros employeur dans l’Union européenne, mais seulement 4,2 % de sa main-d’œuvre assure la sécurité alimentaire. Et pourtant, ce chiffre diminue de plus en plus au fil des ans, avec la poursuite de la disparition des exploitations. (Eurostat, 2018).
L’industrie agricole et la responsabilité
L’industrie agricole a des responsabilités dans de nombreux secteurs. D’une part, la croissance économique encouragée par la fourniture de denrées alimentaires a un réel impact social, et d’autre part, la préservation de notre environnement est devenue l’une des principales priorités de multiples plans de durabilité. Le rapport des Nations Unies (2019) affirme qu’il est nécessaire de modifier les infrastructures, les politiques, les réglementations et les normes existantes pour passer à des systèmes alimentaires et nutritionnels qui favorisent la bonne santé de tous et éliminent la malnutrition tout en minimisant l’impact environnemental (UN.org, 2019). Les représentants de l’OCDE ajoutent que trois domaines cruciaux (nourrir une population croissante, assurer la subsistance des agriculteurs et protéger l’environnement) doivent être abordés ensemble, faute de quoi les initiatives prises dans un domaine peuvent avoir des conséquences imprévues dans un autre (Brooks, Deconinck et Giner, 2019).
Les organisations nationales et multinationales sont conscientes de l’importance d’une agriculture prospère et y consacre chaque année des millions d’euros en subventions pour son soutien.
Parties concernées
L’éducation, l’apprentissage, le partage et la prise en charge de l’industrie sont ici essentiels. L’Association internationale des étudiants en sciences agricoles et connexes (IAAS) entreprend de préparer la génération future aux risques qui pourraient se produire (et qui, espérons-le, ne se produiront pas). Le Conseil européen des jeunes agriculteurs (CEJA), AgriCord et d’autres organisations se sont unis pour promouvoir le domaine de l’agriculture, provoquer des discussions avec les organes de décision et, de manière générale, diffuser une bonne image du secteur. Le CEJA (WORDPRESS, 2019) souligne la responsabilité des décideurs politiques : « En tant que jeunes agriculteurs, nous nous rendons compte que l’acceptation de ce changement continu est une grande partie de notre profession. Cependant, en combinaison avec les défis auxquels nous sommes déjà confrontés, tels que la pénurie structurelle de revenus et l’accès inadéquat à la terre, nous ne pouvons pas faire face à cette évolution seuls. C’est pourquoi la CEJA demande des mesures transitoires fortement financées, telles que l’éducation, la formation et l’aide à l’investissement, qui permettront aux agriculteurs d’adapter leurs méthodes de production aux nouvelles conditions climatiques ».
Le project Green Steam
« L’incubateur GREEN STEAM » cherche à étudier les frontières communes entre STEAM et l’esprit d’entreprise, en identifiant les moyens d’utiliser les connaissances en matière de STEM pour améliorer l’agriculture, l’ingénierie environnementale et l’innovation sociale, dans le cadre d’activités destinées aux jeunes. Simultanément, le projet aspire à créer un terrain fertile pour la promotion d’une culture d’entreprises sociales, d’agro-entreprises et de start-ups, capables d’utiliser les récentes innovations technologiques. Cet objectif à multiples facettes sera atteint grâce à une série de méthodologies :
- en établissant des liens de collaboration entre les organisations de jeunesse, les parties prenantes et les entreprises agroalimentaires, dans le but ultime d’encourager les activités liées au secteur de la permaculture et de l’agriculture biologique, favorisant ainsi une expérience d’apprentissage scientifique intersectorielle et collaborative pour les jeunes (18-35 ans);
- en créant des méthodes amusantes telles que des chasses au trésor, des quêtes et un jeu de société dans le cadre des activités environnementales de STEAM, qui combinent la permaculture/l’agriculture biologique et l’éducation environnementale, en mettant l’accent sur la conservation des habitats et la biodiversité ; en d’autres termes, comment conserver, protéger et finalement restaurer les zones dans lesquelles nous vivons, encourageant ainsi un changement de comportement positif chez les jeunes, tout en sensibilisant les gens aux énormes problèmes des écosystèmes, tels que la pénurie d’eau, la pollution de l’eau et de l’air, l’élimination inadéquate des déchets, la dégradation des terres et des sols;
- en concevant et en fournissant des modules pour les laboratoires de jeunes (incubateurs) de « micro-contrôleurs » et de « modélisation 3D » qui permettront aux participants d’acquérir des connaissances sur la manière de concevoir et de promouvoir des solutions holistiques et de haute technologie pour les communautés durables, qui découlent de STEAM. Ces modules guideront les jeunes participants sur la manière d’utiliser des « modèles de réflexion sur la conception » afin de réaliser des projets environnementaux potentiels qui donnent vie à des produits et services écologiques innovants;
- en créant et en promouvant des campagnes médiatiques et des expositions numérisées qui présentent des produits et des services écologiques, conçus et construits dans le contexte des laboratoires « Green STEAM Incubator ».
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En collaboration avec : Citizens in Power, CEPROF, CSI (Center for Social Innovation LTD)