DYS en apprentissage : Comment nous pouvons les aider grâce au projet RecreaMATHS?

Parmi les troubles spécifiques des apprentissages (communément appelés “DYS”) qui peuvent altérer l’éducation aux mathématiques le plus évident est la dyscalculie. La dyscalculie affecte la capacité d’une personne à comprendre les chiffres et à apprendre des notions mathématiques. Les élèves atteints de ce trouble spécifique perdent souvent le fil du comptage, se trompent dans les chiffres lors des opérations, ont des difficultés à mémoriser et à se souvenir des mécanismes et des règles mathématiques. Les élèves atteints de dyscalculie obtiennent généralement de mauvais résultats aux tests, se sentent facilement dépassés et développent une anxiété liée aux mathématiques.

Les troubles liés aux mathématiques peuvent commencer à être perceptibles dès l’âge préscolaire selon l’article “Specific learning disability in mathematics : a comprehensive review” (extrait de Transl Pediatr. 2018 Jan ; 7, le 29 mars 2021). Les tout-petits peuvent commencer à montrer des difficultés à apprendre à compter, à trier, à faire correspondre des chiffres à des objets, à mémoriser des chiffres en les entendant. Afin d’avoir un diagnostic le plus précoce possible, il est essentiel d’exposer les enfants aux mathématiques le plus tôt possible. Plus tôt le diagnostic est posé, plus tôt les enfants peuvent être aidés à développer de bonnes compétences de base.

Rochelle Kenyon, consultante et formatrice dans le domaine de l’éducation et des handicaps, énumère une série de stratégies pour enseigner aux étudiants ayant des difficultés d’apprentissage liées aux mathématiques (extrait de NCSALL, “Focus on Basics” – September 2000, le 29 mars 2021). La première stratégie consiste à ne pas surcharger la mémoire des élèves et à leur assigner des tâches en quantités gérables au fur et à mesure que les compétences sont comprises. Le principe du projet RecreaMATHS est de mettre l’accent sur l’enseignement du “langage des mathématiques” plutôt que sur les “compétences numériques” et les “pratiques d’apprentissage et d’exercice”, en se concentrant sur la compréhension plutôt que sur la mémorisation rapide des opérations mathématiques. Cette stratégie profite à tous les types d’apprenants car elle offre un programme adapté pour l’attribution des tâches. La division des activités en étapes claires et courtes laisse suffisamment de temps aux élèves atteints de troubles spécifiques des apprentissages pour appréhender les concepts. La mémorisation n’étant pas le point fort de tous les élèves, cette méthode favorise également ceux qui ont besoin de comprendre les concepts mathématiques afin d’apprendre efficacement. Il est plus facile pour les élèves atteints de troubles spécifiques des apprentissages de se concentrer sur la logique plutôt que sur la mémoire. Par conséquent, l’une des approches consiste à faire appel à la pensée critique pour stimuler la résolution de problèmes chez les apprenants atteints de troubles spécifiques en utilisant des problèmes de la vie réelle pour rendre les mathématiques plus tangibles. L’utilisation de situations de la vie réelle change le point de vue sur les mathématiques en rendant les problèmes fonctionnels et applicables à la vie quotidienne.

La mise en place d’activités supervisées pour assurer la bonne pratique des concepts mathématiques et l’application correcte des règles est une autre approche qui peut bénéficier aux élèves ayant des troubles spécifiques du langage et qui est couverte par RecreaMATHS, par exemple avec le module sur la modélisation 3D. Pendant les activités supervisées, il est important de donner un retour constant aux apprenants et de leur faire suivre leurs progrès. Une autre stratégie qui s’aligne sur l’approche RecreaMATHS est l’utilisation de matériel de manipulation et de technologie, en particulier avec l’aide du module de modélisation 3D.

Rochelle Kenyon conseille d’aider les élèves à visualiser les problèmes de mathématiques en dessinant. Il s’agit d’une approche qui aide les apprenants à mieux comprendre en utilisant des éléments visuels pour illustrer les concepts. Elle conseille également d’utiliser des exemples auditifs en se concentrant sur une méthode multisensorielle.

Le projet appliquera cette approche dans la plupart de ses réalisations, par exemple :

  • des livres électroniques de mathématiques pour les enfants de 4 et 5 ans,
  • une version pour les enfants de 6 et 7 ans,
  • une collection de 12 expositions mathématiques pratiques, plus 2 virtuelles pour la maternelle,
  • Impression en 3D de modèles mathématiques.

La création de ces outils correspond également à la stratégie de Rochelle Kenyon, qui consiste à utiliser des jeux adaptés à l’âge des enfants comme supports de motivation. Si possible, il est préférable de faire des activités créatives et constructives, plutôt que des activités d’exclusion ou de compétition.

Il faut éviter les distractions et les informations inutiles dans les classes avec des apprenants atteints de troubles spécifiques, c’est pourquoi des feuilles de travail encombrées et trop d’informations visuelles ne sont pas utiles, en particulier pour les élèves atteints de TDA, de TDAH et de dyslexie. Structurer les documents avec des titres et des sous-titres bien distincts est un bon début pour avoir une meilleure structure.

Cet article fait partie de notre première production intellectuelle, le guide méthodologique, qui sera bientôt disponible.

Pour plus d’informations, visitez notre site web : https://recreamaths.eu/ et pour rester informé de l’avancement des différents supports pédagogiques, suivez le projet sur Facebook : @recreaMATHS


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Nos partenaires sont Les Apprimeurs (France), Citizens in Power (Chypre), Fermat Science (France), Istituto dei sordi di torino (Italie)

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