Après la maternelle, quand on va à l’école primaire, l’éducation tourne autour de l’apprentissage de l’écriture, du calcul et de beaucoup d’autres choses, mais il y a une compétence importante qui est laisse de côté : l’oralité, ou la capacité de parler ou de lire à voix haute. Il s’agit cependant d’une compétence clé pour aider les élèves non seulement à l’école, mais aussi pour les préparer au monde du travail. C’est pourquoi nous pensons qu’il est important de l’enseigner dès l’école primaire.
Les enfants qui ont appris à s’exprimer oralement ont plus de facilité à acquérir d’autres compétences, y compris le calcul ou la lecture. Une fois adultes, ces mêmes enfants ont plus tendance à occuper des postes à responsabilité. Cependant, parler en public est l’une des peurs les plus répandues, et cela s’avère être un véritable défi lorsque les étudiants ont besoin de passer un test oral ou lorsqu’ils ont leurs premiers entretiens d’embauche. Même si la maîtrise de l’expression orale est une compétence cruciale pour le développement personnel et professionnel, elle est souvent sous-estimée dans les programmes scolaires où la culture de l’écrit et de l’étude silencieuse reste dominante.
Sur une échelle de 1 à 10, à quel point êtes-vous stressé lorsque vous devez parler en public ?
Bien entendu, former des élèves du primaire à passer des entretiens d’embauche pourrait être quelque peu extrême. Il est préférable d’utiliser quelque chose que tous les enfants connaissent. Par exemple, les contes : tous les parents et les adultes en racontent aux enfants. Cependant, ce n’est pas parce que l’on connaît une histoire que l’on sait la raconter. Vous vous souvenez de la dernière fois qu’un enfant a essayé de vous parler d’un film, d’un dessin animé ou d’un livre ? Il est très probable que le récit ait été assez chaotique. L’histoire manquait probablement de structure. Vous avez peut-être eu l’impression que l’enfant avait une histoire claire dans sa tête, mais qu’il vous était difficile de la comprendre. Ce n’est pas surprenant, étant donné que la narration d’histoires est une compétence que nous développons tout au long de notre vie, que ce soit dans un contexte personnel ou professionnel. C’est pourquoi nous utiliserons des histoires que tous les enfants connaissent, à savoir les contes, pour les aider à développer leur aptitude à raconter des histoires.
Nous travaillerons sur ce projet avec des partenaires de France, d’Italie, de Bulgarie et du Portugal. En un sens, dire que tous les enfants connaissent les mêmes histoires et les mêmes contes est un peu exagéré, étant donné la richesse de la culture européenne. Ainsi, un autre aspect du projet « Seeds of Tellers (« graines de conteurs » en français) sera de valoriser les aspects communs des contes (tels que les personnages, les lieux, etc.) ainsi que les spécificités locales, pour contribuer à la préservation de la culture orale.
Photo par Samantha Sophia sur Unsplash
Nous ne prétendons pas transformer tous les enfants en professionnels du théâtre, mais nous pouvons les rendre plus confiants pour s’exprimer à l’oral.
Les partenaires produiront les outils suivants :
- Un guide pédagogique sur l’enseignement de l’oralité à l’école primaire,
- Une bibliothèque numérique d’au moins 300 contes,
- Une webradio diffusant plus de 110 enregistrements de contes réalisés par les élèves,
- 20 vidéos d’enfants pour présenter des comptines gestuelles,
- 20 trousses pédagogiques sur des sujets thématiques autour des contes avec du matériel pédagogique à l’appui,
- 22 fiches pédagogiques pour accompagner les enseignants dans la mise en place d’objectifs pédagogiques.
Visitez le site du projet : http://www.seedsoftellers.eu/
Suivez l’actualité du projet sur Facebook: Seeds of Tellers et Twitter : @SeedsofTellers
#seedsoftellers #accessibilité #littérature #erasmusplusproject #educationforall #readanytimeanywhere
En collaboration avec : La Grande Oreille, Les Apprimeurs, Grimm Sisters, Agrupamento de Escolas Pinheiro e Rosa, High School Lyuben Karavelov