Nous sommes aujourd’hui conscients que notre usage du numérique a un impact sur l’environnement, la consommation d’énergie et donc sur le réchauffement climatique en général.
Pour ne citer que quelques chiffres, 20 e-mails par jour et par utilisateur pendant un an, créent la même quantité d’émissions de CO2 qu’une voiture parcourant 1 000 km. Chaque heure, plus de douze milliards de courriels sont envoyés, ce qui représente plus de 4 000 tonnes de pétrole. La recherche en ligne a un coût pour notre planète. En traitant 3,5 milliards de recherches par jour, Google représente environ 40 % de l’empreinte carbone d’Internet.
L’objectif du projet Good Manager est de venir proposer des outils et des pratiques alternatifs pour réussir à comprendre et optimiser notre usage du numérique tout en diminuant notre impact environnemental lié à cette utilisation.
Et pour donner un petit aperçu de ce qui existe déjà, nous pouvons nous pencher sur un outil que nous utilisons tous quotidiennement : les moteurs de recherche
Rendre ses recherches plus responsables, c’est possible !
En effet, chaque fois que l’on fait une recherche sur Google, cela demande la même quantité d’énergie que d’allumer une ampoule de 60 watts pendant 17 secondes.
Cela peut sembler peu, mais si l’on additionne ce résultat à 79 009 recherches par seconde, cela prend une autre proportion.
Pour y remédier, voici une liste non exhaustive de quelques moteurs de recherche plus socialement responsables et durables :
Et l’accessibilité dans tout ça ?
À quoi cela sert-il qu’un site soit éco-responsable ou qu’un moteur de recherche soit socialement engagé si celui-ci ne garantit pas l’accessibilité ? Si ces outils sont seulement réservés à une partie de la population ?
Sur le Site des Nations Unies pour l’accessibilité numérique vous pouvez constater par vous-même ce qu’un site non accessible peut engendrer comme difficultés, apprendre comment rendre un site accessible en terme de contenu (hiérachie, multilinguisme, listes et tableaux, etc.), de navigation (menu et plan de site, pop-ups, liens, etc.), et de design (images,couleurs, animations, etc.), et vous pourrez même mettre votre propre site internet à l’essai.
Vous pouvez également trouver une liste de moteurs de recherche spécialisés dans l’accessibilité sur ce site.
En matière d’accessibilité, on a tendance à surtout penser aux personnes à mobilité réduite, ou aux malvoyants et malentendants, et pourtant, environ 80 millions de personnes vivent avec un handicap en Europe. Un handicap peut être permanent, chronique, temporaire, visible ou invisible. Aujourd’hui votre vue et votre audition sont impeccables mais qui sait, peut-être que dans quelques années celles-ci baisseront et vous rendront plus demandeurs de solutions pensées et conçues pour répondre à vos besoins spécifiques. Selon les chiffres de la EDA il a également entre 9% et 12% de personnes qui souffrent de troubles de l’apprentissage et pour qui des outils adaptés sont nécessaires pour garantir un bon usage du numérique.
Lorsque l’on parle d’accessibilité numérique, la référence en la matière est le site W3C qui affirme que :
“L’accessibilité du Web favorise l’inclusion sociale et implique que les personnes handicapées ainsi que les autres (les personnes âgées par exemple) puissent utiliser le Web”.
“La notion d’accessibilité du Web englobe tous les handicaps qui peuvent affecter l’accès au Web, y compris les handicaps visuels, auditifs, physiques, vocaux, cognitifs et neurologiques”.
Malheureusement, il n’est pas toujours possible de développer des solutions numériques qui répondent aux besoins de tous en même temps. C’est pourquoi il existe certaines bonnes pratiques, des outils et des guides qui ont été élaborés pour mettre en place un cadre juridique bénéfique au plus grand nombre d’utilisateurs possible, avec handicap, déficience, troubles de l’apprentissage…
L’accessibilité d’un site web résulte de la volonté du concepteur et des développeurs de créer des sites internet et des interfaces utilisateur bien pensées et qui répondent à un certain nombre de standards.
Parmi les quelques petits conseils faciles à mettre en place et qui ne demandent ni beaucoup de temps ni beaucoup d’investissement on peut citer :
- Sous-titrer les vidéos
- Choisir des couleurs contrastées pour éviter les tons sur tons difficiles à lire
- Un contenu clair, bien structuré et organisé
- Mettre un texte alternatif aux images (l’équivalent d’une légende)
- Proposer les fonctionnalités de clavier adapté
Et n’oublions pas que plus un site est accessible, et donc est construit de façon optimisée, plus son référencement (son optimisation pour les moteurs de recherche SEO pour Search Engine Optimization en anglais) sera performant. Donc en définitive, rendre le web accessible à tous est une stratégie où tout le monde est gagnant !
Sources:
https://digital4planet.org/
https://www.searchenginejournal.com/alternative-search-engines-social-good/
https://www.un.org/en/webaccessibility/index.shtml
Site web du projet : thegoodmanager.eu
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Un projet Erasmus+ en collaboration avec : Les Apprimeurs (France), NIKANOR LTD (Bulgarie), DOMSPAIN CONSULTING SL (Espagne), ISTITUTO DEI SORDI DI TORINO (Italie)