Selon l’Agence des statistiques de l’enseignement supérieur (HESA) au Royaume-Uni, le handicap le plus courant signalé dans l’enseignement supérieur est celui des troubles spécifiques de l’apprentissage (DYS), les plus fréquents étant la dyslexie, la dyspraxie et la dyscalculie. Cette augmentation a été rendue possible par la discussion ouverte et l’augmentation des aménagements ces dernières années dans les niveaux primaire et secondaire permettant aux étudiants de donner une continuité à leurs perspectives de scolarité et de poursuivre des études supérieures.
La législation non discriminatoire à l’égard des apprenants atteints de troubles spécifiques du langage s’est accrue, permettant des ajustements scolaires. Dans certains contextes, la structure permettant de soutenir les apprenants atteints de troubles spécifiques du langage par des aménagements appropriés existe en principe, mais souvent, l’approbation finale de ces mesures appartient aux enseignants. Comme il s’agit d’un handicap invisible, certains enseignants continuent de penser que les étudiants atteints de troubles spécifiques du langage n’ont pas leur place dans un environnement académique prestigieux, et certains expriment encore leur scepticisme quant à l’existence d’une condition indiquant que “les étudiants ne cherchent qu’un moyen facile d’obtenir le diplôme”. C’est une vieille perception qui est en train de changer, mais c’est encore un travail en cours.
Les étudiants qui sont aux prises avec des troubles spécifiques du langage tout au long de leur vie scolaire peuvent faire preuve d’un manque de confiance et d’estime de soi et cela peut devenir un problème plus important dans l’enseignement supérieur et, par la suite, dans une future vie professionnelle. Les pratiques inclusives qui peuvent aider à minimiser les effets négatifs des troubles de la parole peuvent être la clé de la réussite des étudiants dans l’enseignement supérieur et la vie professionnelle, d’un point de vue psychologique.
Des approches pédagogiques inclusives
Les approches pédagogiques pourraient avoir une grande influence sur le parcours scolaire des étudiants afin d’éviter les effets négatifs. Une approche de l’apprentissage centrée sur l’étudiant est responsabilisante et engageante. Elle peut permettre aux étudiants de prendre part au processus de décision qui concerne leur éducation, créant ainsi des apprenants indépendants et responsables. En outre, et surtout, une approche centrée sur l’étudiant permet à celui-ci d’apprendre à son propre rythme, ce qui est très important pour les étudiants atteints de troubles spécifiques du langage. En outre, dans cette approche, l’éducateur est considéré comme un facilitateur et un partenaire tandis que les étudiants se concentrent sur des projets et des devoirs. Cette méthode peut être appliquée dans les petites classes et peut s’avérer peu pratique pour les grandes classes.
La conception universelle pour l’apprentissage (UDL) est une méthode qui consiste à concevoir l’éducation de manière à accueillir tous les apprenants sur la base de trois principes. Le premier principe UDL est la représentation, ce qui signifie qu’il faut prévoir de multiples façons de représenter le contenu au lieu de se contenter d’un seul type, ce qui est souvent le cas des manuels scolaires, il est important d’utiliser également la représentation vidéo et audio. Le deuxième principe est l’expression, la manière dont l’étudiant peut s’exprimer est importante car, de manière traditionnelle, elle est le plus souvent axée sur un examen sur papier, mais les étudiants doivent également pouvoir faire une présentation par exemple. Le troisième et dernier principe est l’engagement de l’élève dans l’apprentissage et ce principe peut être utilisé en ajoutant la ludification, l’approche par l’expérience et autres. Cette approche est basée sur l’idée que l’éducateur doit créer un profil de classe pour comprendre ses faiblesses et ses points forts. Cette approche peut être bénéfique pour tous les élèves, à l’exception de ceux atteints de troubles spécifiques du langage, mais elle peut être difficile à appliquer dans des classes nombreuses, en particulier pour les deuxième et troisième principes.
Il est temps de changer…
La solution la plus courante pour les étudiants atteints de troubles spécifiques du langage consiste à disposer d’un temps d’examen supplémentaire, ce qui est rarement suffisant dans la plupart des systèmes éducatifs actuels. L’enseignement traditionnel a déjà fait beaucoup pour améliorer l’intégration des étudiants ayant des besoins particuliers, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir en termes d’accessibilité et d’adaptation. C’est pourquoi le projet “Tools for Inclusive Education” (ToFIE) recueille des informations dans les pays partenaires afin de créer un manuel complet de bonnes pratiques et d’outils ainsi qu’un cours sur les troubles de l’apprentissage qui favorisera l’inclusion et la participation des étudiants souffrant de troubles de l’apprentissage, en mettant l’accent sur les éventuels besoins spéciaux des étudiants étrangers dont la langue maternelle est autre que la langue d’enseignement.
ToFIE a commencé en octobre 2020 et se terminera en novembre 2022. Vous souhaitez en savoir plus ? Restez à l’écoute !
Sources:
The Inclusion of Students with Dyslexia in Higher Education: A Systematic Review Using Narrative Synthesis, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4253321/
The UDL Guidelines, https://udlguidelines.cast.org/
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