Dans le cadre du programme Erasmus+, un consortium de quatre partenaires d’origine grecque, chypriote, portugaise et belge s’est formé pour créer le projet ERSE, dont l’objectif est de développer 12 escape games sur la thématique de l’entrepreneuriat social et solidaire.
Dans un précédent article, nous donnions les étapes essentielles à la création d’un escape game éducatif (Comment créer votre propre Escape Game pédagogique). Dans cet article, nous partagerons le chemin que nous avons pris pour trouver l’inspiration et élaborer les éléments instructifs du scénario.
Avant de développer des escape games éducatifs, il y a plusieurs étapes à suivre pour assurer la qualité et la pertinence des scénarios.
1. Trouver l’inspiration !
Avant d’atteindre l’étape de développement, les partenaires ont dû passer par une phase de recherche afin d’identifier quels seraient les synopsis intéressants, les sources d’inspiration exploitables et surtout les aspects de l’entrepreneuriat social et solidaire à développer.
Pour ce premier stade, les partenaires ont porté leur attention sur le fonctionnement de certaines entreprises sociales et solidaires telles que les coopératives, les associations, les mutuelles, mais aussi à apprendre comment et par qui elles ont été créés et ce que qu’elles proposent de novateur dans leur secteur, comment elles s’adaptent, etc.
Pour ce faire, les participants ont été inspirés par les entreprises et entrepreneurs de leur pays et régions respectifs, ainsi que par le classement annuel des 30 under 30 du magazine Forbes (c’est-à-dire des entrepreneurs qui ont moins de 30 ans et sont à l’initiative de la création d’une entreprise sociale).
Les partenaires ont également été amenés à s’intéresser aux gagnants des prix de Chivas Venture qui finance et encadre chaque année des entrepreneurs qui font appel à des entreprises pour s’attaquer aux plus grands problèmes sociaux et environnementaux du monde.
La difficulté a été de choisir parmi tant de sources d’inspiration, néanmoins nos choix se sont arrêtés sur certaines des entreprises citées ci-après (liste non exhaustive) :
- En Grèce, la compagnie BIOME, qui fût une entreprise abandonnée pendant la crise mais reprise et redynamisée par les travailleurs qui ont alors mis en place une approche et gouvernance inclusive et participative.
- Au Portugal, l’association caritative AVIPG a été fondée après les incendies de Pedrógão Grande en 2017 pour aider ses victimes.
- En Belgique, Habitat et Humanisme, œuvre pour redonner de la dignité aux plus démunis en leur offrant un logement décent et abordable. Le parc immobilier se constitue avec une épargne collective et une gouvernance participative.
- A Chypre, l’organisation non-gouvernementale Anakyklos, qui sensibilise les populations aux enjeux environnementaux.
Nous avons tiré notre inspiration des entreprises sociales du monde entier, et tous les synopsis (récit bref qui constitue un aperçu de l’intrigue du scénario) élaborés par les partenaires (20 au total) seront disponibles sur le site web du projet.
2. Axes d’apprentissage
Lors de la deuxième étape, une fois les sources d’inspirations trouvées, les partenaires ont identifié les objectifs pédagogiques, c’est-à-dire les sujets qui peuvent être abordés et constructifs pour comprendre l’entrepreneuriat social. Chaque escape game doit permettre aux participants d’aborder et de comprendre un aspect spécifique à l’entrepreneuriat social. Là encore, les idées ont été nombreuses : l’élaboration d’un business plan, la création de campagnes de financement participatives, les différents modèles de gouvernance au sein des entreprises sociales, l’économie sociale et solidaire, ou bien encore les entrepreneurs sociaux et entreprises sociales réputés (Ashoka, Toms, Grameen Bank, etc.).
Les objectifs pédagogiques doivent être en lien avec le contexte et cohérents les uns avec les autres. Par exemple, si le contexte concerne une entreprise sociale promouvant l’inclusion sociale et numérique et que l’objectif pédagogique est de les sensibiliser à la loi européenne sur l’accessibilité, il est possible d’utiliser l’alphabet braille ou la langue des signes comme codes pour que les participants accèdent à la bonne page web. Il y a donc un lien entre le contexte, les objectifs pédagogiques et les énigmes.
3. Rédaction de scénarios
Après avoir mis en place le contexte et avoir fixé les objectifs pédagogiques, il ne reste plus qu’à faire appel à ses connaissances en matière de mécanismes d’escape game afin de pouvoir rédiger un scénario plausible, mais aussi ludique, instructif et surtout fun !
Au-delà des aspects techniques et des exigences imposées par l’escape game (lieu fermé, temps limité, matériel facilement remplaçable) le plus amusant en tant que créateur de scénario d’escape game reste certainement de faire appel à son imagination, sa créativité.
4. Création de l’escape game !
Quand le
scénario est rédigé et bien ficelé avec ses énigmes, ses indices et son
objectif final, il ne reste plus qu’à développer graphiquement les indices.
Pour avoir des informations pratiques sur comment développer graphiquement ses
indices et énigmes, vous pouvez consulter l’article sur notre blog (en
anglais) : « Ready to create your own escape
room?”
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Un projet Erasmus+
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En collaboration avec : Citizens in Power, CEPROF, l’Institute of Entrepreneurship Development (iED)