ERSE : Comment développer un escape game pédagogique inclusif et accessible Part 2.

Dans la première partie de cet article nous nous sommes intéressés à l’environnement de l’escape game. En effet, pour qu’un escape game soit réussi, cela suppose que mise en scène et mise en situation soient pensées et adaptées aux besoins du public. L’ambiance, l’atmosphère, les décors doivent être aménagés pour répondre non seulement aux exigences du jeu mais également pour offrir un cadre rassurant et encourageant qui favorise la meilleure expérience possible sur le plan du divertissement, de l’émotion et de l’apprentissage pour les participants.

Vous l’aurez compris, le learning scape doit être un moment convivial, de partage, d’apprentissage et de collaboration.

Pour vous assurer que votre escape game pédagogique est un succès, la partie développement de matériel inclusif et le rôle du maître du jeu sont autant incontournables que l’aménagement de la salle en elle-même.

Pour développer vos énigmes

Vous souhaitez surprendre les participants avec des énigmes variées et proposer des combinaisons ludiques, intrigantes et stimulantes.
Pour cela il faut se poser quelques questions essentielles :

• Le choix de la police de caractère (typo)

Est ce que les caractères sont suffisamment grands, contrastés, lisibles pour tous, pour ceux qui ont des troubles de l’apprentissage comme pour ceux qui ont des problèmes de vue ?

Privilégiez une typo sans serif et idéalement imprimez sur un support où le contenu est bien contrasté et visible (évitez le ton sur ton pour que cela soit plus facile à lire et déchiffrer pour les personnes ayant des troubles de l’apprentissage du type dyslexie).

• La difficulté du texte

Privilégiez également du vocabulaire simple et n’hésitez pas à substituer les mots par des images.

• Est-ce que l’énigme est facilement manipulable ?

S’il faut effectuer une série de pliages ou faire un puzzle, assurez-vous que cela ne présentera pas de difficulté pour des participants qui ont des troubles de la motricité fine (de type dyspraxie).

• Une énigme digitale ?

Cela peut être une bonne alternative mais de nouveau, assurez-vous que le matériel est adapté et la manipulation aisée (manette, clavier, souris, interface tactile) car une déficience de la motricité peut limiter le joueur dans la résolution de l’énigme tout particulièrement si cela doit être exécuté dans un temps limité.

• Une énigme en vidéo ?

C’est une très bonne idée, cela permet d’ajouter un peu d’interactivité et de diversité dans vos supports. Mais pensez bien à mettre du son et des sous-titres.

Pour rendre l’escape game plus ludique et l’orienter vers de la sensibilisation à l’accessibilité, il est bien d’envisager des ressources et des énigmes qui font appel aux outils d’adaptation tels que la langue des signes, le braille, l’alphabet dactylologique, le thermogonflage d’un labyrinthe…

Le rôle indispensable du maître du jeu

Vous le savez bien, il n’y a pas d’escape game sans maître du jeu. Celui-ci a un rôle clef pour de multiples raisons :

Accueil, introduction, instructions.

Dans un premier temps c’est lui qui fait l’accueil et l’introduction du jeu qui sont des moments très importants. En effet, faire en sorte que les participants se sentent à l’aise et confiants avant le début du jeu conditionne en quelque sorte le bon déroulement du jeu. Pour cela la communication verbale et non verbale est très importante.

Il faut donc veiller à :

    • Ce que les informations et les indications données soient extrêmement claires et s’assurer qu’elles sont bien assimilées et comprises par tous.
    • Prévenir si certaines étapes sont difficilement accessibles pour une personne avec un handicap ou un trouble de l’apprentissage.
    • Poser des questions sur les profils des joueurs pour pouvoir identifier les éventuels risques ou adapter la façon de donner les énigmes au fil du jeu.
    • Instaurer un climat chaleureux, de confiance, de détente, car les participants sont avant tout là pour se divertir.

Donner les indices et accompagner les joueurs au fil du jeu.

Pour cette tâche, le maître du jeu doit être extrêmement attentif pour que le jeu reste stimulant pour les joueurs mais qu’ils ne restent pas bloqués non plus pendant tout le déroulé du jeu.

Il est donc nécessaire que le maître du jeu :

    • accompagne les participants dans l’aventure en leur délivrant au bon moment les indices ou les coups de pouces nécessaires pour qu’ils parviennent à résoudre les énigmes et réussissent à finir le jeu. Il faut que les participants soient stimulés mais pas frustrés.
    • anticipe la façon de donner les indices en fonction d’un public à besoin spécifique ou souffrant d’un handicap, par exemple en mode audio (haut-parleur ou téléphone) ou plutôt en visuel (glisser un papier sous la porte).  

Là encore, le profil des participants peut guider le maître du jeu pour choisir un mode de communication efficace et adapté (en fonction des joueurs souffrant de troubles de la vision, de l’audition et de la parole.)

Bonne ambiance et expérience ludique et pédagogique réussie

De manière générale, le maître du jeu est un peu comme l’ambassadeur de l’aventure. C’est à lui de motiver et impliquer les participants afin que ceux-ci intègrent et acquièrent les messages éducatifs délivrés lors de l’escape game. Plus les participants garderont à l’esprit cette expérience comme un souvenir positif et agréable, mieux le contenu sera retenu et assimilé.

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Un projet Erasmus+

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En collaboration avec : Citizens in Power, CEPROF, l’Institute of Entrepreneurship Development (iED)

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